Un documentaire d’Arte sur la conversion des Vikings au christianisme. Historiquement exact (selon mes maigres connaissances), suffisamment romancé et illustré pour être intéressant. Arte
quoi !

Merci Valentin pour les liens !

Déjà, j’ai trouvé les images d’autant plus énormes que j’ai vu les paysages Islandais du reportage en vrai (notamment le passage sur le Thingvellir. Oui je me la pète je m’en fous.)

Ensuite, en moins d’une heure on sait tout sur l’Histoire des Vikings, et même sur la culture/mythologie. Bon allez, pas tout. Mais l’aperçu est bien fait; on comprend l’intelligence de la
conversion (+ son côté ineluctable), mais on voit aussi la perte culturelle que ce génocide religieux a entraîné.

Et on voit même un archéologue qui fait du quad. La classe Viking quoi.

Voici le reportage Arte sur la christianisation des Vikings, en 4 vidéos trouvées sur Dailymotion :

Au milieu des conneries (et du Hávamál) que je me suis acheté en Islande se trouve un ouvrage fort sympathique : l’Edda de Snorri Sturluson.

Kézako ? Oh, juste la base de toute la mythologie Viking

- La photo est magnifique, je sais, mon téléphone est génial -

Déjà, je l’avoue, il s’agit d’une version simplifiée ET en Anglais. Donc je triche. Enfin bon, l’Islandais du 13e siècle, c’est chaud.

Néanmoins, je pressens une série d’articles retraçant la mythologie scandinave, en direct de l’Edda, sans intermédiaire (si ce n’est la traduction par le Dr Young. Non, aucune idée de qui c’est, mais c’est marqué.)

Le texte original date du 13e siècle donc, mais j’en ai déjà parlé dans différents articles donc je reviendrai pas dessus.

Pour introduire tout ça, je vais vous traduire un passage qui concerne la création du monde : le Chaos et le Cosmos.

Chaos

Au début, avant que les cieux et la terre et la mer fussent créés, la grande abysse Ginnungagap n’était que vide sans forme, et l’esprit de Fimbultyr se déplaça face au gouffre, jusqu’à ce que les rivières de glaces-froides, coulant de Niffleheim, entrent en contact avec les flammes jaillisantes de Muspell. C’était avant le Chaos.

Et Fimbultyr dit : « Laissez les bouillonnants nuages de vapeur prendre vie », et le Géant Ymir nacquit dans le coeur de Ginnungagap. Il n’était pas un Dieu, mais le père de toutes les races de géants maléfiques. Ce fut le Chaos.

Cosmos

Et Fimbultyr dit : « Laissez Ymir se faire tuer, et laissez l’ordre s’établir. »

Et d’emblée Odin et ses frères – les glorieux fils de Buri – donnèrent à Ymir le coup mortel, et de son corps ils créerent l’univers; de sa chair la Terre; de son sang les mers; de ses os les roches; de ses cheveux les arbres; de son crâne la voûte celeste; de ses sourcils la forteresse nommée Midgard.

Et les Dieux créerent l’homme et la femme à leur image, dans deux arbres, et soufflèrent en eux le souffle de la Vie.

Ask et Embla devinrent des âmes vivantes, et ils reçurent un jardin à coloniser sur Midgard, pour eux-mêmes et leurs enfants, jusqu’à la fin des temps.

Ce fut le Cosmos.

Ca, ça fait une belle histoire à raconter ou je ne m’y connais pas !

J’en ai acheté des trucs en Islande ! Notamment une traduction de Hávamál, « Ce que disaient les Vikings »; recueil des pensées didactiques de ces guerriers d’il y a 1000ans.

De tous les poèmes « eddiques », Hávamál est assurément un des plus connus et populaire.

La partie d’Hávamál que j’ai acheté laisse de côté les aspects mythologiques et épiques pour ne garder que les pensées du quotidien. Récit eddique unique, puisqu’il ne concerne que le didactique. La didactique était très importante, car chaque individu était responsable de sa propre vie, forgeait sa bonne ou mauvaise fortune et était le maître d’oeuvre de sa propre existence. Et ouais, on se cachait pas derrière les dieux !

Suivre le Hávamál, c’est vivre comme un Viking !

Les Eddas sont pour la culture nordique ce que sont les Vedas pour l’Inde ou les poèmes Homériques des Grecs.

De riches vérités, sources d’inspirations pour les générations futures !

C’est grâce au Hávamál (et aux autres écrits) que la culture païenne (argh) Nordique a survécu; et a été bien plus tenace que d’autres cultes qui n’ont pas résisté bien longtemps au christianisme. Il n’était en effet pas rare au 17e siècle d’entendre des sorciers évoquer la puissance de Thor, Odin ou de Freyr; ni de vouer un culte au feu.

L’origine même de Hávamál est controversée; certains la disent Norvégienne et d’autres Islandaise; et encore d’autres des îles britanniques.

Il est probable que ce soit un recueil bien plus vaste, incluant des pensées bien plus anciennes mais seulement là couchées sur le papier.

Mais les Eddas ont été composés dans les années 700 – 900, cela reste certain.

En France, on est plus habitué aux Chansons de geste ou aux romans courtois; mais j’espère montrer que ce chef d’oeuvre de littérature médiévale nordique n’a rien leur envier !

Quelques exemples de phrases de sagesse nordique, qui auraient pu être écrite hier, tant l’éthique de Hávamál plonge ses racines dans la confiance et dans les vertus de l’individu :

Avis aux convives
En franchissant
d’une maison le seuil
observe avec soin toutes les issues.
Nul ne sait
sur quel banc
se tapissent les ennemis.

Acquérir la sagesse
L’invité prudent
qui vient au festin
n’ouvre guère la bouche.
Les oreilles aux aguets
les yeux grands ouverts
ainsi s’acquiert la sagesse.

L’opinion des autres
Bienheureux est celui
qui de soi-même reçoit
louange et bon sens.
Car recommandation
venant d’autrui
n’est souvent que mauvais conseil.

Responsabilité
Discret et réfléchi
doit être un fils de roi,
et vaillant au combat.
Tout homme devrait
être joyeux et gai
jusqu’à son dernier souffle.

Et une dernière poésie, qui m’a bien fait rire, parce qu’elle est citée dans la chanson d’Amon Amarth – Live without regrets :
Etre la dupe de soi-même
Seul l’insensé
s’il évite la bataille
croit que toujours il vivra.
Mais la vieillesse
le privera du répit
que les lances lui accordent.

Quand on dit Viking, on l’imagine bien le bourrin avec sa hache. Mais le peuple Viking était aussi composé de femmes (on s’en doutait un peu quand même. Enfin je vous le souhaite.)
Quelle était la place de ces femmes dans cette culture ?

Sans revenir en détail sur le fonctionnement du peuple Viking, je rappelle rapidement que les pillages avaient lieu printemps/été; que les guerriers partaient après les semailles et revenaient pour les moissons, puis passaient l’hiver dans leurs villages. Il en allait de même pour les marchands. (On ne parle donc pas des colons.)

Le foyer était primordial, lieu de formation et de cohésion du clan.

C’est donc plus d’un tiers de l’année que ces foyers étaient gérés par les femmes. En théorie, car dans les faits c’était toute l’année !
En effet, pour ces Vikings, les femmes étaient les gardiennes du foyer; transmettant la tradition et garantes de la survie du clan, mais aussi investies de rôles militaires en cas de besoin.
Pour citer Eowynn (du Seigneur des Anneaux, la classe comme citation) « les femmes qui ne manient pas l’épée meurent par elle. »

En réalité, rien de bien exceptionnel, la plupart des sociétés médiévales fonctionnaient ainsi; en l’absence d’hommes les femmes prenaient le relais et s’occupaient de la popote.

Mais il y a chez les Vikings une différence majeure : les femmes étaient les égales des hommes.

Elles avaient le droit de divorcer et elles conservaient leur nom, hérité de leur clan paternel.

Il n’était absolument pas rare de voir des femmes occuper des postes de commandement (des esclaves ou même commandement politique), et certaines ont des sagas héroïques qui leur sont dédiées !

Les femmes pouvaient également posséder en leur nom des terres, des forts ou des bateaux.

Une femme pouvait faire ses preuves, au même titre que les hommes, pour accéder à un niveau égal de respect.

Elles pouvaient aussi mener des expéditions !

Comme Freydis Eiriksdottir, soeur de Leif Eirikson, grand explorateur.

Freydis fait partie de l’expédition de Thorfinnr Thordarson.

Elle est brave et elle combat les Autochtones en Amérique.

Mais lorsque les Vikings décident de quitter le Vinland pour retourner au Groenland, elle ne se laisse pas démonter et remonte une expédition, avec deux Islandais : Helgi et Finnbogi.

Une fois Freydis, Helgi et Finnbogi et leurs hommes arrivés au Vinland, elle décide de les trahir et les tue dans leur sommeil (eux, leurs hommes et les femmes qu’ils avaient emmené.)

Un an plus tard, elle rentre au Groenland menaçant quiconque raconterait le crime. Et en prétextant qu’ils ont choisi de rester au Vinland.

Mais des rumeurs parviennent aux oreilles de Leifr, qui capture et fait torturer des hommes de l’expédition de Freydis. Qui avouent.

Freydis Eiriksdottir ne fut pas condamnée, étant la soeur de Leif; mais elle perdit tout honneur et crédit.

Oui, les Vikings ont découvert l’Amérique, mais y a déjà un article qui en parle.

Là, je souhaitais en faire un autre un peu particulier et plus ciblé.

Ciblé sur le premier Européen a être né en Amérique : Snorri Thordarson !

Leif Eiriksson fut le premier à poser le pied en Amérique donc (voir Histoire Viking – La découverte de l’Amérique )

Note : il était le fils d’Erik le Rouge, « Eirik » « Son » (fils); c’est ainsi que fonctionnent les noms encore aujourd’hui en Islande, le suffixe « son » pour « fils » et « dottir » pour « fille. » Comme la chanteuse Islandaise très connue Björk Guðmundsdóttir.

Enfin c’est pas le sujet, je m’égare.

La visite de Leik Eiriksson en Amérique fut assez court, il bâtit quelques maisons dans l’Anse aux Meadows mais explora surtout la région, la divisant en 3 parties : Vinland, Markland et Helluland.

Après avoir passé l’hiver au Vinland, il repartit ensuite au Groenland avec du raisin et du bois.

Il n’en repartit jamais, son père Eirik le Rouge étant décédé il du lui succéder.

Mais il encouragea les expéditions vers le Vinland, et un autre explorateur courageux (et riche) décida de s’y implanter durablement : Thorfinnr Karlsefni. Il emmena plusieurs bateaux, près de 200 hommes, des femmes et du bétail. Et sa femme à lui.

Femme, Gudridr Eiriksdottir (un nom qui rappelle quelque chose non ?) , qui accoucha d’un bébé une fois tout ce beau monde implanté au Vinland : Snorri Thordarson, qui nacquit aux alentours de l’an 1008.

L’objectif était de faire du Vinland une terre Viking, à l’instar du Groenland/Greenland.

Les premiers contacts avec les natifs américains, nommés Skraelingar par Eirik le Rouge, furent positifs et des liens d’amitié commerciale se créérent.

L’île Skraeling au Canada reste un lieu archéologiquement important, où des Vikings et des Inuits échangeaient.

Le mot Skraeling (pluriel Skraelingar) est ethymoligiquement confus. On y voit les racines du mot « maigre », et le sens de Skraeling pourrait être « homme laid. »

Des maigrichons Inuits, c’est sûr qu’on est loin des critères de beauté des Vikings !!

Ces relations finirent par se détériorer, et les Vikings, en sous-nombre, durent fuir et retourner au Groenland.

Pour conclure, je dirais qu’à la prochaine soirée costumée je serais déguisé en Snorri Thordarson !

Je viens de découvrir un blog très intéressant et complet : le site de l’histoire !
Et en voici un extrait, un article sur la christianisation des Vikings.

Source : http://lesitedelhistoire.blogspot.com/2011/04/quand-jesus-succede-odin-la.html

Auteur : Benjamin Sacchelli

Hier, je parlais de Runes to my Memory d’Amon Amarth. Chanson qui se passe dans les Terres de Rus…

Mais c’est quoi les Terres de Rus ?!

Voilà, une fois qu’on a regardé la carte on comprend.

Je vais quand même écrire deux-trois trucs histoire de faire croire que je m’y connais.

Déjà, on l’aura compris, la région de Rus n’existe plus, c’est l’appellation médiévale de cette région slave (9e – 12e siècle.)

Là où j’ai des choses intéressantes à ajouter : pourquoi je parle de cette contrée si loin des terres Viking ?! Pourquoi je parle des Slaves ?!

Justement, Slaves. Il vous rappelle rien ce mot ? En anglais, slave = esclave. Et l’anglais, c’est pas une langue qui a grandement été influencée par le latin et le germain ?

Une chose (magnifique) que j’ai découvert il y a peu est que l’origine est réellement là. Le mot esclave, « slave », vient de là car cette région était, du temps des Vikings, un vivier à esclaves. Une région de « slaves. »

Avec de nombreux raids dans l’unique but de capturer des humains et de les vendre sur des marchés une fois revenu.

D’aucun disent que c’est du folklore; toujours est-il que j’ai pu apprendre cela à Dublin, en visitant un musée sur l’histoire de l’île, connue pour être une grande plateforme de l’échange d’esclaves justement.